Dommages persistants au microbiome intestinal après le vaccin SARS-CoV-2 à ARN messager
Les vaccins à ARN messager contre le SRAS-CoV-2 sont largement distribués, mais leur effet sur le microbiome intestinal humain, en particulier à long terme jusqu’à un an, est inconnu. Le microbiote intestinal humain est un déterminant essentiel de la santé humaine. Le déclin du genre Bifidobacteria est associé aux maladies inflammatoires de l’intestin, à l’obésité, aux troubles neurologiques, à l’infection à C. difficile et au COVID-19 sévère.
Description du cas/Méthodes :
Nous avons enregistré longitudinalement l’abondance relative du genre Bifidobacteria chez 4 sujets avant de recevoir le vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna), environ un mois après le vaccin et 6 à 9 mois plus tard. Des vaccins supplémentaires contre le SRAS-CoV-2 ont été administrés au cours de cette période, totalisant 2 à 3 doses. Les échantillons ont été prélevés aux moments mentionnés. Il n’y a eu aucun changement de régime alimentaire ni aucun nouveau médicament pendant toute la période et les sujets ont été invités à suivre le même régime tout au long des 6 mois. Des méthodes basées sur le séquençage métagénomique de nouvelle génération ont été appliquées aux échantillons obtenus à partir de la collecte fécale. L’ADN a été extrait et la bibliothèque préparée, enrichie et séquencée sur un système Illumina Nextseq 550. L’abondance relative des bifidobactéries a diminué après 1 mois chez 3 des 4 sujets à : 38 %, 258 %, 49 % et 90 % des niveaux pré-vaccinaux. Après 6 à 9 mois, l’abondance relative de toutes les bifidobactéries a diminué à : 15 %, 0 %, 35 % et 60 % des niveaux pré-vaccinaux. Cette étude est approuvée par l’IRB ( Figure 1 ).
Discussion:
Il s’agit de la première étude à démontrer une diminution de l’abondance relative des bactéries du genre Bifidobacteria 6 à 9 mois après la vaccination contre le SRAS-CoV-2. Tous les sujets sont tombés en dessous d’une abondance relative de 1 %. Bien qu’il s’agisse d’un petit échantillon, ces résultats peuvent suggérer un mécanisme potentiel de complications post-vaccinales ; cependant, aucun sujet de l’étude n’a présenté de complications significatives. Les vaccins contre la dysbiose intestinale post-ARNm SRAS-CoV-2 pourraient potentiellement être une indication future pour la restauration des bifidobactéries soit par voie orale, soit directement via une greffe fécale.
Lire l’article en anglais
Voir aussi l’article de Patrice Gibertie :
https://pgibertie.com/2023/04/22/des-collectes-de-selles-50e-selle-a-lhopital-st-antoine-pour-des-transferts-de-microbiote-fleurissent-comme-par-hasard-les-greffes-fecales-reponse-aux-degats-des-vaxxxcc/